Prémices d’une Palestine libre et démocratique-Partie 2

Publié le 11 Janvier 2024

Prémices  d’une Palestine libre et démocratique-Partie 2

Politique

- La propagande sioniste coloniale présente Israël comme nation démocratique et solidaire.

La réalité montre que cette « démocratie » pratique l’apartheid et se choisit des dirigeants aux déclarations publiques religieusement intégristes, idéologiquement nazis ; il suffit de remplacer « nazi » et « juif » par « israélien » et « palestinien » ou, plutôt, pour les dirigeants colonialistes sionistes des « animaux ». Les nazis stigmatisaient les Juifs comme « sous-hommes » ; les sionistes font pires : ils stigmatisent les Palestiniens comme « animaux ».

- Les dirigeants sionistes dirigés par le criminel de guerre Netanyahou contribuèrent à la création du Hamas palestinien pour diviser l’unité de la résistance palestinienne et réduire l’importance du Fatah laïc.

Résultats : 1) un Hamas devenu le pire ennemi du projet diviseur de l’oligarchie sioniste coloniale ; 2) la stratégie de résistance « non violente » de l’Autorité Palestinienne, dirigée par Fatah, s’est révélée totalement erronée, au bénéfice de la lutte armée ; 3) les diverses branches de cette lutte armée ont créé une forme d’alliance entre elles, au-delà de leurs croyances idéologiques entre sunnites et chiites, entre musulmans et chrétiens, entre croyants et athées.

- Les dirigeants sionistes colonialistes se sont toujours opposés, de manière cachée ou avouée, à la création d’un État palestinien au côté de celui israélien, sur la base des résolutions de l’O.N.U.

Résultat : il est devenu évident que l’État israélien n’est pas réformable, par conséquent l’unique solution est la création d’une nation palestinienne, démocratique, où Palestiniens et Juifs vivent en liberté, égalité et solidarité.

Diplomatie

Israël bombarde quatre nations (Liban, Syrie, Irak, Palestine) en se présentant encore comme « victime » et ignore toutes les décisions de l’O.N.U. Cette ignorance est garantie par le veto de l’oligarchie US au sein du Conseil de Sécurité : depuis 1970, ses représentants utilisèrent 39 fois le droit de veto au Conseil de sécurité pour défendre les actes coloniaux d’Israël.

Malgré ce veto, une majorité de nations de l’Assemblée Générale des Nations Unies réclame un cessez-le-feu dans la bande de Gaza ; seules s’y opposent les représentants des oligarchies impérialistes et ex-coloniales.

Culture - Civilisation

- La propagande sioniste présente Israël comme une nation « civilisée ».

Le génocide actuel à Gaza démontre de manière irrévocable la nature de cette « civilisation » : le meurtre de civils, enfants, femmes et vieillards, et même de malades à l’hôpital, par incapacité de combattre des résistants. Deux exemples éloquents : un dirigeant militaire israélien qualifia les résistants palestiniens d’ « animaux », tandis que Herzog, Président de l’État, se fit photographier tandis qu’il signait des obus destinés au bombardement de civils palestiniens : même Hitler n’osa pas ce geste.

Idéologie

- L’existence de l’État israélien est légitimé par ses partisans au nom d’une religion : un Dieu aurait offert une « Terre Promise » au « Peuple élu ».

Cette prétention est-elle compatible avec, d’une part, une conception laïque, et, d’autre part, avec la vérité historique qui atteste le temps réel durant lequel le peuple juif résida dans la Palestine antique ?… Le premier peuple connu qui occupait les territoires entre la méditerranée et le Jourdain s'appelle les Cananéens, ancêtres des... Palestiniens d'aujourd'hui.

- Le sionisme colonial se présente comme défenseur des Juifs du monde entier.

Cependant, une partie de Juifs en Palestine et dans le monde, en particulier aux U.S.A., déclarent que leur croyance juive est contraire à l’idéologie politique sioniste et s’opposent à l’existence de l’État colonial sioniste en Palestine. Ils préconisent l’existence d’une seule nation palestinienne où les Juifs qui le désirent puissent vivre dans le respect des droits du peuple palestinien.

- Le sionisme fait l’amalgame entre être juif, sioniste, israélien et sémite.

La réalité montre qu’il s’agit d’une tromperie. On peut être juif, mais antisioniste et anti-colonialisme israélien ; on peut être sioniste sans partager la foi juive, comme le sont les citoyens israéliens non croyants ; on peut être sioniste sans être juif, à l’exemple de Joe Biden et de son père. Par ailleurs, Les Arabes et les Palestiniens, comme les Juifs, sont des sémites.

Ainsi, accuser un adversaire du colonialisme sioniste d’être anti-sémite n’est qu’un faux argument propagandiste : en réalité, on peut être anti-sémite et soutenir la politique coloniale sioniste. Une preuve : l’établissement d’un « foyer juif » en Palestine, en quoi consista-t-il en fait pour les oligarchies européennes ? 1) à débarrasser l’Europe de ses citoyens juifs ; 2) à les implanter en Palestine pour servir les intérêts des nations impérialistes et coloniales, en premier lieu celle états-unienne, puis de ses vassaux. Hitler n’eut pas ce coup de génie machiavélique : il recourut à la criminelle « solution finale », tandis que les oligarchies européennes opérèrent leur solution de déplacement de population en évoquant leur « souci humanitaire »1 du peuple juif et leur actuelle « défense » du droit d’Israël à l’existence.

Les habituels arguments idéologiques sionistes sont connus : pays « civilisé » contre peuple « barbare » ou d’ « animaux » ; nation « démocratique » contre peuple « autoritaire », religion « supérieure » contre « fausse religion ». L’unique différence est l’invocation d’un Dieu biblique qui aurait offert la Palestine au seul peuple juif. Là encore, les publications de Juifs courageux montrent l’imposture de cette prétention.

Bilan général et perspectives

L’action de résistance palestinienne du 7 octobre 2023 a éclairci définitivement les données du problème palestinien : 1) la résistance s’est montrée capable de battre l’armée coloniale et ses services de renseignements, non seulement sans besoin de soutien d’armées arabes ou musulmanes, mais en dépit de l’inaction des dirigeants des nations arabes ou musulmanes ; 2) la stratégie de résistance « pacifique » de l’ « Autorité palestinienne » s’est révélée totalement inefficace : les implantations coloniales sionistes ont grignoté davantage le territoire palestinien ; 3) il s’ensuit que les autorités coloniales ne comprennent qu’un seul langage : la résistance armée des colonisés ; 4) la réaction coloniale par le génocide n’entame pas la capacité de lutte armée des colonisés, mais, au contraire, la renforce ; 5) réduire la résistance palestinienne au seul Hamas c'est ignorer ou occulter qu’elle représente les diverses composantes du peuple palestinien qui a appris la leçon : s’unir dans le respect démocratique de ses diverses tendances pour construire une Palestine libre et démocratique.

Le problème en Palestine devient clair : colonialisme à éliminer par une résistance armée de libération nationale, comme, notamment, au Viet Nam, en Algérie, en Afrique du Sud.

Dès lors, la disparition de l’État colonial en Palestine devient une hypothèse envisageable, au profit d’une nation palestinienne indépendante.

Demande : Et les Juifs qui résident en Palestine ?… La réponse est identique à celle des « Pieds noirs » en Algérie : s’ils combattent avec le peuple palestinien pour une Palestine démocratique, ces Juifs seront des citoyens de Palestine à l’égal des autres ; si, au contraire, ils se comportent comme la majorité des « Pieds noirs » d’Algérie qui opta pour le colonialisme français, quoi d’étonnant si, alors, l’indépendance de la Palestine signifiera que les Juifs de Palestine, complices du colonialisme sioniste, devraient quitter une Palestine créée par le sang de ses libérateurs ?

Bien entendu, l’oligarchie états-unienne et les oligarchies ex-coloniales, avec la complicité tacite des castes arabes moyen-orientales, sans oublier le Maroc, continueront à soutenir matériellement tous les crimes de guerre de l’État colonial sioniste afin que la décision prise en 1907 par l’oligarchie britannique demeure. Car une Palestine libre et démocratique risque de convaincre les peuples des nations moyennes orientales et du Maroc à se débarrasser des castes dominatrices qui les exploitent.

Cependant, depuis la fondation de l’État colonial sioniste, jamais, il ne fut menacé de désintégration comme depuis l’attaque victorieuse de la résistance palestinienne du 7 octobre 2023.

Reste à voir comment celle-ci, avec le concours armé du Yémen et de mouvements de résistance en Irak, la solidarité du Hezbollah libanais et le soutien politique de l’Iran, ainsi que la solidarité d’une partie de l’opinion mondiale réellement démocratique, comment donc la résistance palestinienne parviendra à la victoire : la création d’une Palestine libre et démocratique pour tous ses citoyens, sans distinction de religion ou d’ethnie, une nation qui donnera au Moyen-Orient un exemple d’authentique civilisation.

Publié in

https://reseauinternational.net/premisses-dune-palestine-libre-et-democratique/

30 décembre 2023

https://www.algeriepatriotique.com/2024/01/05/les-premisses-dune-palestine-libre-et-democratique-sans-distinction-de-religion-ou-dethnie/

5 janvier 2024

https://tribune-diplomatique-internationale.com/2024/les-premisses-dune-palestine-libre-et-democratique-sans-distinction-de-religion-ou-dethnie/

7 janvier 2024

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Rédigé par Kadour Naimi

Publié dans #PEUPLE-DEMOCRATIE

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